Face à la pub d’une banque exposant partout ma bouille en 4mx3m, comment réagir, sinon en faisant l’Idiot ?
La meilleure façon de vieillir, c’est de ne pas prendre l’âge au sérieux en jouant avec humour de cette nouvelle apparence…
André Waksman, ou l’instinct de vie
Avec ses soixante et quelques films, ses centaines de peintures, dessins et digigraphies, Cinéaste André Waksman nous permet de voir, de penser et de ressentir le monde qui nous entoure.
André, un Franco-Américain de 80 ans, vit et travaille maintenant à Tavira sur la côte de l’Algarve au Portugal.
Ses films sont principalement des documentaires politiques et sociaux, qui l’ont emmené du Brésil à la Corse, de la Sibérie au Moyen-Orient, en passant par la Nouvelle-Calédonie, l’Australie aborigène, la Réunion, l’Afrique de l’Ouest, la Palestine, Hawaii, les bidonvilles de Nairobi et Sao Paolo…
Au cours de ses voyages, 67 ans après, il a traversé les Alpes de France à l’Italie, rendant hommage aux centaines de Juifs, y compris ses parents et lui-même (il avait 3 mois), qui ont fui les barbares nazis le soir du 8 septembre 1943.
André Waksman est un survivant de la Shoah. C’est sans doute la source de son énergie inépuisable qui, avec ses nombreuses rencontres, a nourri sa conscience sociale.
Il peint depuis l’âge de 14 ans.
Interrogé sur son œuvre, il a simplement répondu : « Je n’ai pas de théorie, je ne conceptualise pas, je crée instinctivement. La peinture est aussi vitale pour moi que la respiration. Connaissez-vous quelqu’un qui conceptualise la respiration? »
Producteur/réalisateur, André Waksman a toujours poursuivi sa passion d’enfance. Très jeune, il prépare ses toiles seul, puis suit des cours de dessin et de peinture à l’Université de Chicago, où il participe à sa première exposition collective. Depuis, il a travaillé dans différents styles avec différents moyens.
Pendant 50 ans, principalement entre Paris, la Côte d’Azur, la Corse, Genève et la Grèce, Waksman est passé du pinceau à la caméra, des expositions aux festivals.
C’est pourquoi nous appellerons Waksman un artiste singulier.
C’est ainsi que Dubuffet, et dans son sillage, les experts de l’art pictural, désignent les artistes hors norme. Depuis 1978, date de la première exposition des «Singuliers de l’Art», artistes qui, sans être autodidacte, travaillent dans leur spontanéité, n’obéissant qu’à leurs propres vérités. Ils trouvent un large écho parmi les musées, les galeries, les experts et le public.
André ignore en effet toutes les classifications ou le désir de plaire. La même âme libertaire habite ses films et ses tableaux. Il se laisse guider par sa main, par ses émotions, par ses humeurs, par ses tragédies enfouies.
Le résultat est une explosion de couleur, une organisation fantaisiste des formes. Si ses peintures sont plutôt abstraites, dans ses dessins une foule d’animaux, le plus souvent des oiseaux, parfois des humains, forment des couples ou des groupes, tournés les uns vers les autres, incertains, incrédules, à la recherche de solidarité et d’amour.
Ce travail très personnel brille par son authenticité, inspire confiance et nous aide à sortir de notre isolement.
Trop occupé à faire des films en tant que producteur et réalisateur – plus de 60 films produits et réalisés et plus de 80 produits ou coproduits – ses expositions étaient rares.
Aujourd’hui, il veut montrer ce qui lui a pris toute une vie alors qu’il est encore en vie !
André Waksman, or the instinct of life
With his sixty odd films, his hundreds of paintings, drawings and digigraphies, Filmmaker André Waksman gives us to see, think and feel the world around us.
André an 80 year Franco-American, 80, now lives and works in Tavira on the Algarve coast of Portugal.
His films are mainly political and social documentaries, which have taken him from Brazil to Corsica, from Siberia to the Middle East, via New Caledonia, Aboriginal Australia, Reunion Island, West Africa, Palestine, Hawaii, the slums of Nairobi and Sao Paolo…
In his travels, 67 years after the fact, he crossed the Alps from France to Italy, paying homage to the hundreds of Jews, including his parents and himself (he was 3 months old), who fled the Nazi barbarians on the evening of September 8, 1943.
André Waksman is a survivor of the Shoah. It is undoubtedly the source of his inexhaustible energy which together with his numerous encounters has nourished his social conscience.
He has been painting since he was 14 years old.
When asked about his art work, he simply replied: “I have no theory, I do not conceptualize, I create instinctively. Painting is as vital to me as breathing. Do you know someone who conceptualizes breathing?”
Producer/director, André Waksman has always pursued his childhood passion. At a young age, he prepared his canvases on his own, and then took courses in drawing and painting at the University of Chicago, where he took part in his first group exhibition. Since then, he has worked in different styles with different means.
For 50 years, mostly spent between Paris, the Côte d’Azur, Corsica, Geneva and Greece, Waksman went from brush to camera, from exhibitions to Festivals.
That’s why we’ll call Waksman a Singular Artist.
This is how Dubuffet, and in his wake, the experts of pictorial art, designate artists out of the norm. Since 1978, the date of the first exhibition of the «Singuliers de l’Art», artists who, without being self-taught, work in their spontaneity, only obeying their own truths. They find a broad echo among museums, galleries, experts and the public.
André does indeed ignore all classifications or the desire to please. The same libertarian soul inhabits his films and his and paintings. He lets himself be guided by his hand, by his emotions, by his moods, by his buried tragedies.
The result is an explosion of color, a whimsical organization of forms. If his paintings are rather abstract, in his drawings a host of animals, most often birds, sometimes humans, form couples or groups, turned towards each other, uncertain, unbelieving, in search of solidarity and love.
This very personal work shines by its authenticity, inspires confidence and helps us out of our own confinement.
Too busy making films as a producer and director – more than 60 produced and directed and more than 80 produced or co-produced – his exhibitions were rare.
Today he wants to show what took him a lifetime while he is still alive!